Diplômée de l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Bourges, Juliette s’est formée aux techniques traditionnelles de l’art orthodoxe russe depuis 2001 auprès d’Élisabeth Ozoline, professeur d’iconographie à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris.
Je peins les icônes à la main selon les techniques traditionnelles de l’art orthodoxe russe. Une planche de bois est enduite de “levkas”, un mélange de craie et de colle de peau, visant à offrir un support suffisamment solide et poreux pour les couleurs. J’applique ces dernières selon la technique de la tempera à œuf. Je réalise moi-même l’émulsion à base de jaune d’œuf, de vinaigre et d’eau.
Le mot « icône » vient du grec ‘eikona’ et signifie ‘petite image, portrait’, la racine « eiko » se traduit en paraître, sembler et au passé être vraisemblable, être probable. Nous voilà en présence d’une « représentation » qui a du sens. L’icône rend visible ce qui est invisible et fait appel à la Foi des chrétiens.
Je m’inspire le plus fidèlement possible de la tradition iconographique de l’Église orthodoxe, tradition que je cherche à assimiler en profondeur. Je ne suis pas une copiste, car la tradition n’est pas une répétition mais je réalise à chaque fois une création nouvelle.
La lumière vient de l’intérieur des personnages et non de l’extérieur. Une lumière incarnée qui éclaire le spectateur, au même titre que la perspective inversée qui lui entre dans le cœur.
L’icône est l’aboutissement d’un long travail où l’artiste prête ses mains et est habitée d’une foi vivante.